Calvados : les données géographiques des communes accessibles sur Internet

Depuis début juillet, le conseil général met gratuitement ses "géoservices", sur son site Internet, à la disposition des communes et des administré du département.

Il s'agit de données géographiques numériques collectées depuis six ans, cadastre, photographies aériennes, réseaux routiers, cartes IGN, orthophotoplans..., qui doivent permettre aux communes, mais aussi aus administrés, de mieux gérer leur espace à partir d'informations régulièrement mises à jour et facilement utilisables", explique Nathalie Ozenne chargée de mission à la direction de l'informatique et des technologies de l'information au département du Calvados, et bâtisseuse des géoservices. Cette offre fonctionne avec une version du logiciel Autodesk MapGuide, une technologie nouvelle, d'un coût d'environ 10 000 euros, qui travaille avec des données dynamiques vectorielles. Plus légères et moins statiques que les données images ou bitmap, elles permettent de consulter des cartes géographiques sur Internet, et d'ajouter rapidement à un objet ou à un espace représenté des données d'une autre base, y compris évènementielle, tels des travaux sur une route.

Un outil commun

Ainsi, sur l'orthophotoplan (un montage informatique de photographies aériennes) peuvent être superposées des informations cartographiques comme les plans locaux d'urbanisme (PLU), le cadastre... Pour offrir un service toujours plus pratique, ce dernier est d'ailleurs en cous d'informatisation. "Mais cette démarche représente un travail de longue haleine qui sera terminé au printemps 2004, précise Nathalie Ozenne. Il n'est aujourd'hui réalisé que pour 200 communes et , pour des raisons de confidentialité, son accès est réservé, par un double système de mots de passe, aux seuls élus de chaque municipalité."

Partage des informations

En revanche, toutes les autres informations, limites administratives, démographie, forêts, hydrographie... sont accessibles à tous, et chaque commune souhaitant ajouter d'autres informations spécifiques à son territoire, réseaux d'assainissement, plans locaux d'urbanisme, espaces verts, équipements.., peut les faire intégrer sur le serveur du département. Les informations étant sécurisées, un élu peut, a contrario, verrouiller certaines d'entre elles s'il le souhaite.

Pour les communes déjà équipées de logiciels de système d'informations géographiques, le département peut fournir les données sur CD-Rom. Pour celles qui n'en disposent pas, il leur fera profiter de son expertise pour s'équiper. L'autre atout majeur des géoservices, c'est le partage des mêmes informations avec les partenaires institutionnels, DDE, DDASS, ONF... et les organismes chargés de missions de service public (géomètres experts, gestionnaires de réseaux).

"Avec nos géoservices, nous travaillerons bientôt à partir de documents de références identiques, complets et actualisés, avec l'ensemble des acteurs intervenant dans le cadre de l'aménagement de notre territoire. Et lorsque nous aborderons un sujet, nous parlerons de la même chose", souligne Nathalie Ozenne. Le Calvados sera alors le premier département à offrir l'intégralité d'un service de ce type.

Patrick Bottois

CONTACT. Conseil général, tél. : 02.31.57.14.14, www.cg14.fr

Témoignage

Robert Hess, maire de Pierres (205 hab., Calvados)

"Un service immense rendu aux administrés"

"Grâce aux géoservices, le service rendu aux administrés est immense. Je pense notamment à l'économie de déplacement vers les services cadastraux de l'arrondissement. Avant, dans neuf cas sur dix, pour obtenir un document pratique et utilisable, il fallait se déplacer. Et en milieu rural, nous sommes constamment sollicités pour des extraits de cadastre, liés à des problèmes de constructibilité, de haies, de voisinage, etc. Aujourd'hui, si une personne a besoin d'un renseignement ou d'un document, elle se rend à la mairie et, en quelques minutes, elle peut visualiser, à l'échelle réelle grâce au "zoomage", le lieu ou l'objet qui l'intéresse, y apporter sur l'écran les transformations qu'elle envisage d'y pratiquer, voir immédiatement le résultat et en obtenir une impression papier. Je regrette simplement que le haut débit ne soit pas encore arrivé à Pierres. Cela permettrait d'être encore plus rapide."

 

 

9 septembre 2002.LA GAZETTE